Thaïlande : Le sud

De Chiang Mai, nous prenons un avion qui nous emmène à Hat Yai, près de 2000 kilomètres plus au sud. Cette ville, situé près de la frontière avec la Malaisie, n’est pas très touristique en raison de tensions entre des ethnies des deux pays pour le contrôle d’une partie de la région.

Nous ne nous attardons donc pas et commençons notre remontée sur Bangkok en rejoignant la ville de Krabi. Dans cette partie du pays les thaïlandais sont musulmans. Les mosquées font donc place aux bouddhas. Nous voyons aussi des mangroves sillonnées par des bateaux allongés : Les long-tail boats.

Nous trouvons un hôtel près de la belle plage d’Ao Nang. A l’une de ses extrémités, il y a des singes en liberté. L’un d’eux est monté sur Mia qui a eu une grande frayeur. Yohan, courageux, venait en renfort pour lancer du sable sur l’animal quand celui-ci s’en est allé…de lui même.

La baie est magnifique et l’eau dépasse largement les 30°C à marée basse. Seul l’incessant va et vient des long-tail boats gâche le tableau (ils sont très bruyants).

Nous décidons d’explorer d’autres plages et trouvons notre bonheur à quelques kilomètres de là sur la plage de Noppharat Thara. Il y a vraiment peu de monde sauf à l’heure du déjeuner où les écoliers viennent y manger. C’est l’occasion pour les enfants de se faire des amis.

Cette région est très touristique notamment en raison des nombreuses belles îles situées non loin du rivage. Malgré le monde, nous décidons de faire une journée d’excursion sur certaines d’entres elles. Résultat : C’est très joli mais la foule gâche un peu le côté bout du monde que le décor procure.

Du coup, nous renonçons à faire d’autres îles réputées encore plus touristiques et longeons le littoral jusqu’à la baie de Phang Nga dans le but de la visiter en bateau. Nous ne trouvons pas d’hôtel au débarcadère mais une villageoise nous propose sa maison. Nous dormons donc chez elle, nuit mémorable car les maisons étant des courants d’air, toutes sortes d’animaux peuvent y entrer. Pas encore couchés, les enfants voient un gros rongeur se cacher dans leur chambre. Puis une fois couchés, ils remarquent quantité de lézards accrochés au plafond. Résultat, nous finissons à cinq dans le même lit !

Avant cet épisode, nous assistons aux entraînements de bateaux qui, une fois l’an, s’affrontent aux couleurs de leur province. Les rameurs s’activent aux rythmes de chants dont l’énergie n’a rien à envier aux cris du haka néo-zélandais.

Le lendemain, embarqués sur notre petit bateau, nous traversons la mangrove pour rejoindre la baie, son village lacustre et ses pitons rocheux.

Nous rejoignons ensuite Khao Lak, ville côtière située dans la partie la plus durement touchée par le tsunami de 2004. Un mémorial y a d’ailleurs été installé et un bateau militaire emporté par la vague a été laissé à l’endroit de sa chute, soit à plus d’un kilomètre de la mer.

Nous profitons de la plage (avec d’autant plus de plaisir qu’il n’y a presque personne) et Mia se fait piquer par un poisson. Gonflée aux jambes, nous lui appliquons un cataplasme préparé par deux thaïlandais avec du citron vert et des herbes trouvées au bord de la plage. Au bout de vingt minutes, il n’y avait plus rien.

Nous remontons ensuite sur Chumpton. C’est la première fois que nous nous retrouvons sur le golfe de Thaïlande, plus particulièrement sur la plage de Thung Wua Laen. Elle est très prisée par les thaïlandais qui se baignent …tout habillés !

Nous faisons notre avant dernière escale à Hua Hin après un trajet en train à travers les rizières. Là, changement de décor. Situé à moins de trois heures de Bangkok, c’est une station balnéaire plutôt haut de gamme qui offre golfs, hôtels de luxe et grands restaurants. Nous profitons de la plage mais, l’endroit ne présentant pas grand intérêt à nos yeux, nous repartons sans regret vers Bangkok y prendre notre avion.

Le retour se fait à nouveau par Dubaï mais, cette fois-ci, nous restons dans l’aéroport. Certains profitent des quelques heures d’escale pour reprendre des forces !