Thaïlande : Le nord
Nous prenons le train en direction d’Ayutthaya, capitale du pays avant Bangkok. Située à 80 kilomètres au nord de celle-ci, elle compte les restes de plusieurs centaines de temples. Nous en visitons quelques uns en goûtant au calme de la campagne. En effet, si le train a mis du temps à sortir de la banlieue de Bangkok la géante, nous sommes maintenant dans la grande plaine qui recouvre une bonne partie du nord du pays. La vie y est rurale et rythmée par le travail dans les rizières.
Nous passons à l’Elephant Center où, comme son nom l’indique, il y a des éléphants. Nous donnons à manger à un « bébé » de quatre ans dressé à faire du cerceau, l’équilibre et qui boit du soda à la paille dans la canette. Pour un premier contact avec le sympathique pachyderme, nous sommes sous le charme mais nous reportons à plus tard pour une balade.
A nouveau nous prenons le train pour aller à Lopburi. Cette ville, comme quelques autres, à la particularité d’avoir des singes sauvages dans ses rues. A tel point que les habitants sont obligés de barricader leur balcon ou de mettre des clôtures électriques à leur terrasse pour les repousser. Il faut dire qu’ils sont vraiment comme chez eux partout.
Nous poursuivons notre remontée pour rejoindre Sukhothai, capitale du royaume avant Ayutthaya. Là encore, des centaines de temples (surtout des restes de temples) sont disséminés un peu partout. Nous passons une superbe journée car le site est très reposant (pas de voiture, tout le monde est à pied ou à vélo), bien entretenu et on percevrait presque de la quiétude émanant des bouddhas.
Nous changeons ensuite de décor en arrivant à Chiang Mai.
D’abord parce que cette ville est l’une des plus grande du pays même si elle n’a rien à voir avec Bangkok. Mais après une semaine de campagne, ça change un peu.
Ensuite parce que nous voyons beaucoup plus le côté pervers du tourisme : Bars à filles, bars à massages, vieux blancs avec jeunes thaïlandaises…Il faut dire qu’à Bangkok nous ne l’avions pas vu car notre hôtel était à l’opposé du quartier réputé « chaud » de la ville et ce n’est précisément pas là que nous avions envie d’aller nous balader.
Enfin, parce qu’ ici se termine la plaine et commencent (doucement à ce stade) les montagnes recouvertes de jungles qui, à cheval sur le Myanmar (ex Birmanie) et le Laos forment, pour la partie la plus reculée, le fameux triangle d’or.
Nous visitons quelques temples (en activité cette fois), les marchés locaux avec notamment celui de l’artisanat qui voit affluer tous les artisans de la région le temps d’une soirée. Pour l’occasion les rues sont fermées aux autos mais le monde est tel qu’on a quand même du mal à se frayer un passage.
La région de Chiang Mai concentre un grand nombre d’Elephant Center. Nous décidons de passer une journée dans l’un d’entre eux.
Le matin, nous commençons par nous familiariser avec les animaux qui nous servirons de montures pour l’après-midi. Après s’être changés, nous apprenons quelques ordres de commandement et nous nous rodons à les tester.
Nous mangeons un de nos meilleurs repas en Thaïlande, préparé en cours de matinée par le chauffeur, bien aidé par les enfants.
Ensuite, c’est la promenade. Le but est d’aller à la rivière pour faire prendre le bain aux éléphants. Nous empruntons un chemin qui traverse la forêt et passe par un petit village. On est bien loin de la ville et le silence n’est même pas troublé par le bruit des pachydermes qui ont une marche étonnement silencieuse pour des bêtes de ce gabarit. Seule Lilou crie de panique dans les descentes !
Après quelques douleurs aux fesses (c’est comme le vélo, faut s’y faire au début), nous arrivons à la rivière. Les éléphants ne se font pas prier pour y aller et nous voilà à les arroser et à leur frotter le ventre comme nous le ferions pour Rubson.
Ca valait bien un petit bisous (collant !)