Le retour en France

En quittant le Roumanie, il nous reste un peu moins d’un mois avant la reprise du travail. Comme nous souhaitons être à la maison quinze jours avant afin de ranger tout ce qui doit l’être (et il y en a), il nous reste donc deux semaines de voyage.

Nous abordons ce retour sereinement. D’une part parce que nous étions déjà en phase retour depuis la fin de la Russie, pays qui marquait le virage vers la France. Jamais nous n’avons été aussi loin de chez nous qu’à Souzdal. Ensuite parce que nous connaissions dès le début du voyage la date de fin et y étions inconsciemment préparés même si nous n’avons commencé à y penser réellement que fin juin. Enfin, parce que même s’il nous reste encore deux semaines et 2500 kilomètres pour rentrer au bercail, même si le voyage réalisé n’est pas celui que nous avions planifié initialement, nous nous réjouissons de ce que nous avons vécu et ce, sans pépins notables. Comme dirait l’autre, il faut savoir apprécier ce que l’on a !

Nous ressentons même l’envie de rentrer. L’excitation de retrouver tout ce qui nous manque depuis des mois prend le dessus sur l’envie de visiter. Aussi nous ne faisons pas beaucoup de détours. Nous quittons donc la Roumanie pour la Hongrie où nous retournons à Orfu, petit village au milieu de collines boisées. Nous l’avions découvert l’an passé et avions adoré ce coin. C’est donc avec bonheur que nous retrouvons les bords du lac.

Puis nous passons, sans nous arrêter, en Croatie pour rejoindre la Slovénie. Là encore nous retrouvons avec plaisir les paysages montagneux où l’eau n’est jamais bien loin.

De la Slovénie nous passons en Italie. Nous souhaitons faire une halte à Venise car nous passons juste à côté, seulement la chaleur complique un peu les choses car nous ne pouvons pas laisser Rubson dans le camping-car qui devient vite une étuve (nous avons eu 30° en pleine nuit, imaginez le jour !!), et nous ne pouvons pas le prendre avec nous car il est maintenant bien incapable de marcher aussi longtemps. Nous décidons donc de visiter la ville très tôt le matin avant les grosses chaleurs. Nous prenons le premier vaporetto (6h30) qui nous dépose non loin d'une place St Marc quasi vide.

Dans les canaux secondaires ça s'active un peu avec les bateaux ramasseurs de poubelles que ceux qui transportent les valises des touristes jusqu’au hôtels. Ainsi, au fil des heures le grand canal s’anime.

Nous rentrons retrouver Rubson en milieu de matinée ponctuant une visite, certes trop courte, mais qui aura permis aux enfants de se faire une idée de la célèbre citée lacustre.

Depuis Venise, pour ne pas reprendre un chemin que nous connaissons déjà, nous décidons de passer par Milan pour rejoindre la France. Nous y faisons une halte agréable avec la visite du centre historique qui comporte une superbe cathédrale gothique dont le dôme est hérissé d'un nombre impressionnant de flèches. Juste à côté se trouve la galerie Victor-Emmanuel qui rivalise largement avec le Goum de Moscou.

Un peu plus loin les enfants luttent contre la chaleur étouffante en se rafraîchissant devant la fontaine du Castello Sforzesco. Nous le traversons ainsi que son parc attenant afin de rejoindre l'église San Maria delle Grazie. C'est en effet dans son réfectoire que se trouve la célèbre Cène peinte par Léonard de Vinci. Malheureusement, le nombre de visiteurs étant limité pour préserver la conservation de l'oeuvre, nous ne pouvons pas la voir faute d'avoir réservé. Ce sera le seul regret de notre visite de la deuxième ville du pays et fer de lance de l'économie transalpine.

Nous quittons Milan pour rejoindre la France par le col de Tende et passons quelques jours chez les parents de Valé avant de revenir chez nous, contents et heureux. Et même l'état du jardin envahi par la végétation n'entame pas notre bonne humeur.

PS: Avant de clore ce blog, au moins deux autres articles suivront dans les prochaines semaines. L'un consacré à la reprise (travail, école, rythme de vie "normal"), l'autre aux chiffres (budget, kilomètres...)