Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Russie : La route

Publié le

L’état des routes en Russie mérite quelques explications dans la mesure où il conditionne notre itinéraire. En effet, le pays étant très grand et la durée du séjour limité par le visa, il ne faut pas se louper sur l’itinéraire car cela peut devenir vite un calvaire.

Nous avons trouvé de tout dans la palette qui va du bon à l’exécrable dans ce qui était praticable pour le camping-car. Le bon étant quand même plutôt rare au profit du mauvais. Entre la Finlande et St Petersbourg la route était mauvaise (nids de poules, crevasses, bosses et autres déformations) mais ce n’était finalement que le hors d’œuvre car nous pouvions quand même rouler à 70-80km/h.

Le plus fatiguant sont en fait les réparations successives de routes complètements usées, véritables patchworks de rustines de béton, goudron ou cailloux mis au petit bonheur la chance. Le résultat est pour le moins bruyant et secouant et la moyenne tombe en dessous des 30km/h.

Cela touche aussi bien le réseau principal que le secondaire. Ce dernier est pour beaucoup composé de pistes que nous n’avons utilisé quand cas de force majeure. En revanche, des efforts sont faits pour améliorer l’ensemble mais le réseau est tellement grand qu’on n’imagine pas vraiment quand ça va porter ses fruits. D’autant que nous sommes que dans la partie occidentale de la Russie et que celle-ci s’étend sur des millier de kilomètres à l’est. Il y a donc plein de travaux partout ce qui provoque des embouteillages monstres. Il n’existe presque pas de rond-points ce qui occasionne aussi des embouteillages à la moindre intersection de route. Nous avons d’ailleurs pris l’habitude de rouler le soir tard pour s’en affranchir.

Outre l’état des routes, il faut composer avec les particularités locales : L’absence de plaque d’égout, des morceaux de pneus de camions, le passage des voies ferrées (en première obligatoirement), des voitures en panne ou en train de se faire verbaliser arrêtées en plein milieu avec l’assentiment du policier et un marquage inexistant sur les portions refaites ce qui offre des zones ou tout le monde veut rouler de front. D‘ailleurs, nous avons vu un nombre important d’accidents ce qui n’est vraiment pas surprenant. Les gens doublent par la droite, le bas côté étant considéré comme une voie normale (le fait est qu’il est parfois en meilleur état que la route) et les camions sont de loin ceux qui vont les plus vites. Et quand on voit leur état…Finalement le seul aspect positif réside dans le prix du gasoil qui ne dépasse pas 0.75 euro le litre.

Bref, nous avons rapidement compris qu’après les villes de l’anneau d’or nous aurions du mal à rejoindre la frontière avec la Géorgie 2200 km plus bas, en temps et en heure, sans se crever à la tâche. Notre souhait était de rejoindre la Turquie pour la traverser d’est en ouest. Nous optons donc pour un parcours moins long qui se conjuguera mieux avec notre envie de faire une pause dans nos visites à caractère culturel. Nous voilà en route pour l’Ukraine et la Crimée.

Commenter cet article