Portugal : Lisbonne et sa région

Nous approchons de la ville par le nord. Impossible par ce chemin de ne pas remarquer le pont Vasco de Gama qui traverse l’estuaire sur sa partie presque la plus large. Pendant un temps il fut le plus long du monde. Et même si ce n’est plus le cas, ses treize kilomètres de long restent une belle réalisation technique non dénuée d’un esthétisme attractif, surtout au coucher et lever du soleil.

Nous commençons par visiter le quartier de l’Oriente car nous souhaitons emmener les enfants à l’aquarium. Friche industrielle pendant des années, ce quartier a complètement été rasé pour être reconstruit à l’occasion de l’exposition universelle de 1998. Et contrairement au quartier de la Cartuja, à Séville, qui ne survit pas très bien à « l’après expo » (bâtiments et espaces verts mal entretenus et pas de réelle vie à part quelques immeubles de bureaux), il revêt aujourd’hui encore un caractère futuriste (par son architecture et par sa conception notamment pour les déchets qui sont collectés en souterrain, le peu de place laissé à la voiture par rapport aux transports en commun, aux vélo et aux piétons) et attrayant par la mixité habitations / commerces / bureaux.

Après l’aquarium que les enfants ont adoré, nous sommes allés cette fois dans le centre historique de la ville. Une partie est assez récente (reconstruite après le tremblement de terre de 1755 et le raz de marée qui a suivi) avec un schéma très rectiligne, un peu à l’américaine mais avant les américains ! En revanche, juste à côté sur les collines, c’est très différent. Les rues sont étroites, tordues et raides avec plein de venelles, d’escaliers et d’impasses. Tant et si bien que les tramways ne se résument plus qu’à un seul et unique wagon.

Nous voyons également beaucoup de maisons dont les murs extérieurs sont faïencés. C’est souvent coloré et le rendu, bien que chargé, est généralement joli.

Quelques belvédères permettent d’avoir des points de vue sur l’estuaire qui devient de plus en plus étroit en se rapprochant de l’embouchure. C’est là que se situe le second pont qui relie les deux rives, tout aussi photogénique que son voisin et qui n’a rien à envier au Golden Gate de San Fransisco.

Nous terminons enfin notre épisode « lisboète » par le quartier de Belém. Ici la grande histoire du Portugal s’affiche. C’est en effet de ces quais que Vasco de Gama appareilla en 1497 pour découvrir la route des Indes en contournant l’Afrique. Suivront ensuite des expéditions plus lointaines. Les richesses rapportées permirent la construction de fastueux bâtiments dont subsistent aujourd’hui la tour de gué le long de l’estuaire et le fabuleux monastère dos Jéronimos. Le cloître de ce dernier peut faire pâlir bien des cours de palais par la richesse de son ornement. Dans l’église attenante, où les marins se recueillaient avant de partir en expédition, se trouve notamment le tombeau de Vasco de Gama.

Nous quittons Lisbonne en longeant la côte, passons l’embouchure arricons à l’océan et faisons une pause à Cascais pour profiter de la plage. Nous poussons ensuite jusqu’au Cabo da Roca, le point le plus à l’ouest de la partie continentale de l’Europe. Mais la proximité de la capitale fait que toute la côte est bâtie et le cadre est loin d’être aussi joli et sauvage qu’au cap St Vincent.

Notre dernière étape est Sintra. Classée à l’Unesco, cette petite ville perchée sur un ensemble de petites collines fut de tout temps un lieu de vacances des puissants. Du coup on ne compte plus le nombre de palais, châteaux et autres « manoirs ». Certains se visitent, d’autres sont jalousement conservés à l’abri des regards indiscrets.

Sur la quantité nous décidons d’en visiter un et il semble que nous n’ayons pas tiré le bon numéro car nous en ressortons déçus. Ce n’était pas nul du tout mais en tout cas pas du tout à la hauteur de ce que décrivait notre guide (ni du prix demandé !!).