Portugal : Le sud

Notre arrivée au Portugal se fait par la région la plus au sud du pays : L’Algarve. Cette région s’est fortement développée ces dernières années au niveau des infrastructures touristiques. Il en ressort un effet d’ensemble assez navrant avec une densité de constructions importante, assez laide et le plus souvent anarchique.

Néanmoins, la région jouit d’un littoral vraiment sympa qui reste en partie sauvage en raison d’une immense lagune à l’Est et des nombreuses falaises friables qui protègent les plages des constructions trop proches.

Nous alternons de rapides visites de villes (Tavira, Faro, Albufeira, Lagos), dont il ne reste que peu de partie ancienne en raison d’un violent tremblement de terre survenu au 18ème siècle, avec les après-midi à la plage. Le temps est vraiment clément ce qui explique que de très nombreuses cigognes se sont arrêtées ici pour passer l’hiver. Les pylônes électriques sont remplis de leurs nids.

Nous longeons la côte jusqu’à l’extrémité sud-ouest du pays et même de l’Europe. Après le phare, ce n’est qu’océan à perte de vue.

En remontant le rivage vers le Nord, le paysage est beaucoup plus sauvage car toute la zone est un parc naturel. Fini le béton, vive la nature. Les landes sont à nouveau aux ovins et bovins et un GR longe les falaises sur des kilomètres. De nombreux moulins d’antan, utilisant le vent du large, sont encore visibles et les creux des falaises abritent des superbes plages. Les enfants en profitent beaucoup.

Avec le décalage horaire, la nuit tombe assez tôt et nous avons l’impression que les journées passent plus vite qu’en Espagne. Celles-ci sont toujours commencées par les devoirs. Lilou et Yohan restent assidus même si nous percevons une certaine lassitude pour les matières comme la musique et le dessin. Il faut dire que nous sommes souvent en manque de matériel pour les applications pratiques.

En rejoignant Lisbonne, nous faisons un détour par Evora. Nous découvrons une ville avec un certain cachet, aux innombrables rues pavées et où tient encore debout dans un état de conservation étonnant un temple romain (enfin ce qu’il en reste) dédié à Diane. Comme quoi, ils étaient partout ces romains !!

A l’approche de Lisbonne les forêts de pins, eucalyptus et chênes liège font peu à peu place à des plaines qui annoncent l’estuaire du rio Tejo (ou le Tage). C’est le même rio que celui de Tolède vu trois semaines auparavant mais qui a quitté ses habits de rivière pour devenir un fleuve.